Atelier Poem’art

Atelier Poem’art - 5 novembre 2023

4 minutes

Wahouu! Je sors de l’atelier Poem’Art avec mon petit tableau, enchantée, heureuse. Je viens de m’offrir une bulle de pur bonheur. Je vous raconte?

L’ambiance déjà: ce n’est pas compliqué, passée la porte je suis déjà dans un cocon de bienveillance: thés, gâteaux, bisous, sourires…

Je m’installe. Devant moi une toile vierge 20/20 cm m’attend, elle est belle, blanche et parfaite.

Sur la table, du matériel. Pinceaux (des gros, des petits), ciseaux, couteaux de peintre. Tiens! une brosse à dent? Un carton plein de (heuuu comment dire) récup: sac papier, ficelle, rouleau papier toilette, papier crépon, plastique etc. Mais que va-t-on faire avec ça?

Autour de la table huit personnes, des peintres, sculpteurs, poètes, brodeuse… La majorité sont dans leur élément, moi je suis une Candide dans ce domaine. Bon on verra bien!

Samira nous lit son poème. Le silence est à son comble, tant les mots, les phrases résonnent parfaitement entre elles. Une deuxième lecture s’impose, car le texte est fort, il nous interpelle au plus profond de nos âmes (bon oui, c’est un peu exagéré, mais comment dire, c’est quelque chose de grandissime). Il s’agit de l’univers à reconquérir par l’homme, l’espoir et la vie.


Samira nous invite à rêver grâce à ses toiles, où le volume donne de la profondeur et l’utilisation fréquente du doré un éclat particulier. Ses toiles nous font voyager dans un univers stellaire composé principalement de formes arrondies et de jaillissements. Elle aime à préciser qu’elle travaille avec du matériel de récupération, comme celui qu’elle a mis à notre disposition.

Nous devons retranscrire notre ressenti, notre sensibilité, notre compréhension, là sur cette toile vierge blanche 20/20 cm parfaite de blancheur immaculée (Stop! Arrête-toi Marie-Ca!). Je digresse car je n’ai aucune idée de ce que je vais pouvoir faire. Moi qui suis dans la mesure, la minutie, la patience, le tout-petit… Je fais de l’Origami.

Je regarde, je parle, je tripote, je bois du thé, je plaisante, je me tortille sur ma chaise. Je regarde ce que font les voisines, toutes à leurs ouvrages, têtes baissées, mains dans la colle, muettes de concentration, bref dans le jus…

Allez ma belle lance toi! Yes! Et me voilà partie moi aussi les doigts dans la colle avec la ficelle qui ne tient pas; les papiers que je froisse que je découpe, que je colle à l’instinct. Cette petite cigogne en origami que j’installe là haut sur une montagne de plastique… Mais qu’est ce qui m’arrive?

Je suis dans mon élément, j’adore m’amuser ainsi! Autour de moi ce ne sont qu’encouragements et gentillesse.

Il serait trop long de vous décrire les étapes de ma Création, je vais aller directement à la fin de ce récit.

Samira propose de faire un tour de table. Nous expliquons notre travail, notre ressenti. Je n’ai pas tout retenu pour sûr! Par contre trois tableaux m’ont interpellé, celui de Annie qui détricote la terre pour de petits bonhommes jaunes qui se tiennent par la main. Il y a celui de Benoit aussi. Magnifique représentation d’un feu incandescent et fantastique. Il a voulu représenter le feu des entrailles. Le troisième est celui de Karidja, elle a matérialisé une sorte de fil conducteur sur sa toile, fil qui signifie la survie, l’espérance, la continuité de l’être humain…

Je quitte l’atelier, heureuse, la tête encore dans la colle et l’acrylique. Mes pensées foisonnent, je me suis laissée faire, je me suis fait vraiment plaisir.

J’ai envie de continuer mon petit tableau, j’ai de l’idée pour le compléter. C’est la première fois que je m’autorise ce “laisser-aller” pictural. Je vous remercie toutes pour vos encouragements, vos petits conseils, et votre bonne humeur.

Un grand Merci à celle qui ouvre les portes de son atelier et de son cœur dans le cadre de l’association “Les arts en partage.”

Rendez-vous dimanche 4 février 2024 pour la deuxième partie de l’atelier Poem’Art.

Au fait, mon tableau représente la Joie!

Marie-Ca, Secrétaire des “Arts en Partage.”

PS pour Benoit: J’ai tout mis au féminin malgré ta présence. Je l’assume car nous étions en majorité. Ceci-dit tu n’as pas été oublié.

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